lundi 15 septembre 2008

Floating Particles - projet d'installation multimedia

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Quand j’étais gamin, ma première expérience de l’Art à été une visite scolaire au musée des beaux arts de la ville la plus proche. La majeure partie des toiles représentaient des scène équestres sans grand intérêt. Mais la visite ma fait forte impression par l’atmosphère solennelle de l’espace dans lequel elles étaient présentés.
La pièce était grande, froide, inoccupée. A chaque pas, les grincements du parquet produisait de l’écho. L’amas de poussière sur les cadres témoigné de l’inactivité du lieux. Nous étions sans doute l’un des premier et dernier groupe scolaire a traverser cet espace.

Aujourd’hui diplômé des beaux arts, je m’amuse a réinterprèter ces premiers pas dans le monde de l’art comme la traversée d’une friche industrielle à la Stalker. C’est un peu la naissance de mon propre travail que j’explore.

Le gant de manipulation n’est pas vraiment un outil d’artiste. Pourtant il apparaît à toutes les étapes de la création. Pour la mise en place d’une scène en studio, après la prise de vue pour le développement des films, pour manipuler les tirages papier, lors de l’encadrent et enfin a l’accrochage où il s’avère indispensable. Il permet de préserver les oeuvres de toute poussiere ou trace de doigt et une fois souillé, le gant est jeté.

L’idée est donc de produire une sorte de patchwork de gants. un patchwork pour transformer ces gants en une grande surface de coton blanc. D’un blanc immaculé, comme une toile vierge prête à être peinte. Mais c’est vierge et blanc que le patchwork sera accroché. Pour qu’il reste immaculé, il faudra poser avec soin afin de ne pas le salir. Il faudra donc utiliser des gants de manipulation.


Ainsi présenté, ce travail rejoint ça finalité : s’exposer. 



Poussières, salissures et autre rayures, petites variations de lumières et flickers, bokeh pour réduire la profondeur de champ et flou de mise au point, jusqu’au film qui saute, grain et même le type d’émulsion, ... toutes les imperfections de l’image filmée peuvent être simulées en postproduction. A croire que plus l’image numérique gagne en précision et plus les technologies numériques offre la possibilité de dégrader ce gain. 

De ce paradoxe, j’imagine une vidéoprojection de poussières crées a partir de rien. Cette salissure virtuelle face à des gants sensés la protégée. 



dirty video from geckonthewall on Vimeo.


Il ne s’agit pas de la vidéo définitive mais simplement d’une base de travail pour la rédaction du projet.

Le son de l’installation est en cours de réalisation. 
Il s'agira d'un son persistant. très discret mais présent et des fois, des trucs qui gratent, des bouts de voix, du grain comme sur un 33T.... Il sera simultanément diffusé par une source dissimulée et capté par l'ordinateur. Ainsi, le son de l’installation et de la salle d'exposition influera en direct sur l’intensité des poussières, rayures et autres salissures sur la vidéo.

Cette analogie entre le son et la vidéo permettra une meilleur prise en compte de l’espace d’exposition. L’installation interagira avec les gens qui la traversent.

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1 commentaire:

Alain a dit…

BRAVO, j'adore ton travail !
Puis-je (et si oui, comment faire) uploader "dirty vidéo" pour m'en servir, en fond de trame, derrière mes propres images?

encore bravo pour tous tes films, j'adore !
Alain